On ne peut être heureux sans être en accord avec soi-même. Sans cela, pas de confiance en soi, pas d’audace. On s’enferme dans une pantouflade au risque de ne jamais donner sa chance à tout le potentiel de bonheur que l’on peut créer pour soi et les autres. Trouver sa mission de vie, c’est fixer un point de repère pour bâtir avec le plus de sens possible.
Avez-vous déjà entendu cette petite voix qui chuchote : « mais qu’est ce que je fais là ? » Ou alors, le soir, dans votre lit, vous redoutez de vous endormir, parce que… cela vous rapproche du lendemain qui ne vous réjouit, mais alors pas du tout.
Concrètement, quels sont les symptômes ?
Voici une petite liste assez caractéristique de ce que l’on ressent lorsque notre quotidien n’est pas en phase avec soi :
- se demander si on est à sa place
- ne plus ressentir de joie dans son activité ou son métier
- douter de soi
- plus d’enthousiasme, d’envie, de projet
- se sentir en décalage avec les personnes qui nous entourent
- tout demande un effort
- les choses sont faites par habitude
- vous avez l’impression de faire du sur-place, car vous n’apprenez plus ni ne progressez.
Qu’est-ce que cette fameuse « mission de vie” dont vous avez peut-être entendu parler ?
J’aime beaucoup cette phrase : “La vie est un long chemin vers soi-même”. Chaque instant nous rapproche du moment inéluctable et, dans la confrontation avec l’existence, précise peu à peu qui nous sommes. Sans jamais réellement l’atteindre car le temps nous fait également évoluer.
Toutefois, dans la vie de chacun, il y a une permanence, une sorte de brin d’ADN dont l’expression structure chacun de nos actes.
La « mission de vie » est un raccourci vers ce point de repère. C’est un hack vers soi-même.
Nous avons tous une mission de vie qui nous est propre. Nous la sentons, par nos tendances, nos émotions. Les choses importantes que l’on aime faire sont un excellent indicateur : cela signifie que l’on est en résonance avec sa mission de vie.
Nous n’en avons bien souvent pas conscience. D’ailleurs, elle porte d’autres noms : ce qui nous anime, ce qui nous porte, nous donne de l’énergie.
On l’appelle « vocation » lorsque le hasard nous a mis sur sa voie. On ne se l’explique pas. Car tant qu’une chose n’est pas exprimée ou représentée, elle n’existe pas vraiment.
D’où l’importance de formuler cette fameuse “mission de vie”, pour en prendre conscience et harmoniser nos actes avec ce que l’on a de plus profond en nous.
Imaginez un instant être ce musicien qui ne pense absolument plus à ce qu’il joue. Votre corps, vos gestes sont au service de cette musique. Et plus que cela, vous êtes le passeur en parfaite vibration entre votre intention profonde, vos sentiments et la réalité des sons que vous interprétez.
Imaginez être le musicien de votre vie à un niveau tel que vous ne l’avez encore jamais conçu. Visualisez le maestro.
Comment trouver sa mission de vie
Si vous cherchez sur internet, vous trouverez pas mal de méthodes, généralement sous forme de questionnaires plus ou moins long. Pour ma part, j’ai une petite préférence pour celle-ci. Il faut compter une vingtaine de minutes, parfois plus.
Mettez-vous dans un environnement calme où vous ne serez pas déranger. Munissez-vous d’un papier et d’un crayon.
Etape 1 : se mettre en condition.
Cela signifie se mettre dans un état d’esprit disponible pour formuler et recueillir le fruit de l’exercice qui suit. Pour cela, pensez simplement :
- au moment où vous avez pleuré devant un film.
Il existe sûrement des films qui vous font verser une petite larme, ou mieux encore vous plongent dans un sanglot incontrôlable.
Par exemple, dans mon cas, c’est à l’enterrement du héros dans “Big Fish” de Tim Burton. Le personnage principal est un conteur exceptionnel, mais toutes ses histoires paraissent fantastiques ou irréalistes. Il y apparaît comme un héros qui aide ou sauve toutes les personnes qu’il rencontre. A tel point, que tout le monde le prend pour un mythomane. Et tout particulièrement son fils. Lui, répond que ses histoires sont bien plus belles telles qu’il les raconte. Alors peu importe qu’elles paraissent vraies…
Le jour de son enterrement, tous les personnages qu’il avait mentionnés étaient présents. Certes, ils n’étaient pas tels que décrits dans les histoires (les cantatrices siamoises étaient en fait des jumelles, le géant, de la taille d’un immeuble de trois étages mesurait plutôt 2,20m…), mais ils étaient là. Et c’est certain, rendant un hommage sincère à celui qui venait de quitter ce monde.
J’imagine ce qu’il devait se passer dans la tête de son fils, alors qu’ il reconnaissait tous ces inconnus via les histoires rabâchées par son père.
Rien qu’à écrire ces lignes, les larmes montent…
Bref - quel service seriez-vous prêt à rendre à des inconnus, gratuitement ?
voire plus que cela, que vous seriez prêt à payer pour pouvoir l’effectuer ? - Qu’est-ce qui vous apporte le plus de joie ?
pensez à ce qui vous enthousiasme le plus - Et enfin, si vous étiez libre de toute contingence et aviez des moyens illimités (genre Bill Gates, sans avoir à gérer qui que ce soit), et si vous aviez déjà réalisé tous vos rêves personnels (tour du monde, bien matériel, bi-lingue suédois…) que feriez-vous ?
Etape 2 :
Après avoir eu ces 4 éléments en tête, commencez à écrire ce qui vous vient en premier pour répondre en une phrase à cette question :
Qu’est-ce que je peux apporter le plus à ce monde, qui m’apporte le plus de plaisir et pour lequel rien ne me semble insurmontable ?
Ecrivez la phrase, lisez la à haute voix.
Puis recommencez.
Recommencez encore.
Jusqu’à ce que lorsque vous lisez la phrase que vous venez d’écrire, une immense émotion vous gagner et que vous fondiez en larme.
A ce moment là, vous pouvez vous dire que vous avez trouvé, et que vous allez vous en rappeler.
Discerner
On ne réussit pas du premier coup. Le plus compliqué, c’est de discerner. C’est pour cela qu’il faut s’y reprendre encore et encore. En vingt minutes, une heure, vous pouvez écrire cent phrases que vous pensez vous représenter, mais qui restent en surface. Généralement, on ne fait que projeter ce que les autres pensent de nous. Et puis à un moment, on sent quelque chose, et il faut avoir le courage et la volonté de creuser, de gratter. Cela peut-être douloureux, ou agréable, et puis, apparaître comme une révélation.
Oui, une révélation, en ce sens que ce que vous venez de trouver peut-être à l’origine de gros changements de vie.
J’ai formulé ma mission de vie, et maintenant ?
En fait, si vous avez trouvé votre mission de vie, cette question n’a plus vraiment de sens.
Parce que dès que vous allez commencer à agir en accord avec elle, vous allez découvrir à la fois une immense sensation de bonheur, des ressources et une énergie peut-être insoupçonnées. Et quasi inépuisables. Vous êtes prêt à passer tous les obstacles. D’ailleurs, des obstacles, c’est normal qu’il y en ait. On les accepte et on ne les redoute plus.
Vous vous sentez alors dans le vrai de vous même et sur un chemin de vie beaucoup plus agréable.
Pour ma part, cela me semble un passage incontournable pour vivre libre et heureux ;-). Et vous ?
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Photo : makemedream.com
Encore un excellent article, plein de sens, merci Geoffrey 🙂
Ce que tu décris fait fortement penser à l’Ikigaï, que je peine à trouver… :p
Pour ma part, je suis effectivement coincé dans un travail et un monde professionnel qui ne me convient plus. Je pense avoir trouvé une alternative mais tout reste à faire.
Merci Guillaume pour ton commentaire.
Oui, le concept semble en effet très proche !
Le trouver donne une force et un bonheur qui semblent sans limite.